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L'écrivain d'eau douce
28 mars 2010

4 mai 1956

FH000023A mon réveil, l'horizon affiche le rouge du soir et étale un long ruban pourpre sur les dunes. Je ne peux m'empêcher de m'extasier du spectacle malgré ma hâte. Je me remets à marcher vers l'ouest. Peut-être vais-je pouvoir rattraper ce long ruban pourpre pour qu'il m'emmène vers le Brésil en passant par le Cap Vert? Je marche à nouveau sous la lune toute la nuit. Au petit matin, j'arrive devant un grand amas rocheux qui me barre le passage. Je décide de dormir dans son ombre, à demi enseveli comme hier.    Je m'éveille dans la soirée. Plutôt que de perdre du temps à contourner cet amas, je décide de l'escalader. Arrivé au sommet, la vue est à nouveau époustouflante. On comprend pourquoi les religions sont nées dans des déserts, tant le sentiment qui m'habite en ce lieu est insensé. Mais pour moi, sur cette montagne, point de buisson ardent, ni d'archange Gabriel. Juste une étendue de sable, cette fois sans dune, vers le couchant. Rien, ni personne à l'horizon... La descente est facile. Le sable s'est accumulé vers l'ouest et forme un vrai toboggan en pente raide. En le descendant, je ne peux m'empêcher de courir, je tombe plusieurs fois dans un grand éclat de rire. J'arrive en bas à plat ventre avec du sable partout, jusque dans ce journal où je rédige ces quelques lignes avant d'attaquer la morne plaine...

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