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L'écrivain d'eau douce
27 février 2010

5 juin 1959

Me voilà dans le train entre deux flics, direction Paris puis Marseille. Les gens froncent les sourcils en voyant mes menottes. Je traverse Paris dans un fourgon. Mon Dieu que c'est gris! La grisaille est partout dans cette ville, sur les murs, dans le ciel, dans les yeux des gens. Que c'est triste! Un zonzon à ciel ouvert. Arrivé à la gare, je remonte dans un train, accompagné de deux nouveaux poulets, et direction Marseille. Je suis presque soulagé de quitter Paname. J'arrive à Marseille tard dans la soirée. De la ville de Pagnol, je ne vois que des réverbères palots. Le fourgon entre dans une masse énorme et sinistre. Je suis aux Baumettes. Si la douceur du climat et l'accent des matons sont bien méditerranéens, cela ne suffit pas à atténuer ma peur face à cet endroit. Ma peur se confirme en arrivant dans ma cellule. Ils sont quatre là dedans. Tous des caïds locaux. Quand ils apprennent que je suis un tueur de femme, ils me tabassent. ça commence bien. Pour moi, Marseille, c'est le pastoche. Je viens de me prendre des châtaignes en guise de cacahouètes...                                                                                                            

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