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L'écrivain d'eau douce
18 avril 2010

14 avril 1956

Première ballade dans les rues de Constantine en ce beau samedi après-midi. Les flâneurs sont nombreux dans les rues, malgré la tension ambiante. Après un bon repas arrosé d'une bouteille de rouge algérien, bien épais et bien fort, nous voilà partis dans une ballade joviale sur un sentier longeant une des falaises. Pendant que les autres attrapent le plus petit d'entre nous, et font semblant de vouloir le balancer par dessus la rambarde, mon regard croise celui d'une jeune femme. Elle doit avoir une vingtaine d'années. Elle est brune. Elle est belle. La fille qui l'accompagne doit avoir dans les vingt ans aussi. C'est certainement les deux soeurs, tant la ressemblance est frappante, même si l'autre est blonde. Toute deux sont sapées presque pareils, avec des queues de cheval l'une comme l'autre. Elles sont toutes les deux un peu rondes, comme je les aime. Pour moi, les femmes doivent avoir des formes pour être féminines. Des hanches larges, de bonnes fesses et de bons seins. Pour moi, une femme maigre, c'est un mec sans bite! La blonde se désintéresse de moi, mais la brune me lance des regards furtifs et profonds. Je me surprends à les suivre discrètement. Ses mèches brunes dans le couchant flottent au vent comme de la soie. Bientôt, le soir prend une couleur d'or, puis de cuivre. Elle n'apparaît plus qu'en ombre chinoise. Son regard m'est désormais invisible. Le couchant passe du cuivre au bronze. Elles s'évanouissent dans la nuit. Je viens sans doute de louper la femme de ma vie... Dans mon extase, j'ai perdu mon chemin et les  autres. J'arrive au camp au milieu de la nuit, je me fais engueuler, mais putain que cette soirée était belle...                                                                                                                        

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