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L'écrivain d'eau douce
8 mai 2010

27 mars 1956

Ma piaule est presque exclusivement composée de parisiens. Quand il parlent, avec leur accent, on dirait qu'ils vont vomir. Cette impression est d'autant plus renforcée par leurs déjections vocales mêlées d'arrogance qu'ils sortent à longueur de journée. Ils sont à pleurer de bêtise. A les entendre, ils ont tout fait, tout vu. A tel point que c'est à celui qui sortira la plus grosse énormité. Vu qu'ils sont si parfaits, c'est à se demander quelle connerie ils ont fait pour se retrouver là. Paris, la ville lumière, comme ils disent... C'est peut-être vrai pour les lampadaires... Moi tout ce que j'ai vu là bas, c'est une ville triste et dégueulasse. Y'en a un qu'a commencé à me chercher avec la photo de Marie-Louise que j'ai dans mon placard. Il se foutait de sa gueule, à cause de son grain de beauté entre sa lèvre supérieure et son nez. En voyant ce détail, ils se sont tous mis à lever le bras et à faire «Heil Hitler!». Là, j'ai pété un câble. J'ai sorti la porte de ses gonds, et je leur ai foutu sur la gueule avant de tout casser en hurlant. C'est les mecs de l'armurerie qui m'ont maîtrisé. -Foutez-moi ça au niouf! Seul commentaire de Malborgne avec son regard de nazi. Heureusement, j'ai gardé mon journal sur moi. VERSION_AUDIO_13                      

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